Income-based drug coverage in British Columbia: the impact on private and public expenditures

Healthc Policy. 2006 Nov;2(2):e129-53.

Abstract

Background and objectives: In May 2003, the government of British Columbia adopted income-based pharmacare, replacing an age-based program. Stated policy goals included the reduction and reallocation of government spending. It was also hoped that income-based deductibles would increase consumer price sensitivity in decision-making. This analysis measured policy impacts on private and public expenditure and on expenditure drivers.

Methods: We employed a longitudinal research design using PharmaNet records of every prescription dispensed in the province from January 1996 to December 2004. Expenditure dynamics were analyzed using non-stochastic decompositions of trends. Analyses were stratified by five age categories and five socio-economic quintiles. The effect of the policy on expenditure trends and their sources was assessed using time series analysis. Additional analyses, using equivalent methods, were conducted using market-level data to compare per capita expenditure in British Columbia to the Canadian average over the period 1998-2004.

Results: The BC Ministry of Health was successful in reducing the public share of drug expenditure through the introduction of seniors' co-payments in 2002 and then income-based pharmacare in 2003. The policy change did not have major effects on aggregate expenditure trends in the province. While several statistically significant changes in expenditure dynamics occurred during the period of study, only an increase in seasonal "stockpiling" of medicines by seniors can reasonably be attributed to the policy changes.

Discussion: The lack of large and differential policy impacts on drug expenditure and utilization rates across age and income groups suggests that changes in the BC PharmaCare Program were designed in a manner that ensured continued access to medicines for the populations previously served by the drug plan (e.g., senior citizens). It also indicates that the policy did not significantly increase access to medicines by populations that might have been better served under the new policy (e.g., non-seniors). Finally, although it was hoped that income-based pharmacare might increase consumer cost consciousness, changes in the relative cost of certain drugs purchased following the policy change appear to have stemmed from other policies directly targeting the expenditure impact of therapeutic choices.

Contexte et objectifs :: En mai 2003, le gouvernement de la Colombie-Britannique a instauré un régime d’assurance-médicaments fondé sur le revenu pour remplacer un régime fondé sur l’âge. Parmi les objectifs de politique visés, citons la réduction et la réaffectation des dépenses du gouvernement. On espérait également que les franchises fondées sur le revenu contribueraient à sensibiliser les consommateurs aux coûts quand ils prennent des décisions. Cette analyse a mesuré l’incidence de ces politiques sur les dépenses privées et publiques et sur les facteurs influençant les dépenses.

Méthodes :: Nous avons utilisé une conception de recherche longitudinale et avons puisé dans PharmaNet pour recueillir des données sur toutes les ordonnances distribuées dans la province entre janvier 1996 et décembre 2004. Nous avons analysé la dynamique des dépenses à l’aide de décompositions non-stochastiques des tendances. Nous avons ensuite classé les analyses en cinq groupes d’âge et en cinq quintiles socio-économiques. Puis, nous avons examiné l’effet de la politique sur les tendances dans les dépenses et leurs sources à l’aide d’une analyse des séries chronologiques. Nous avons effectué des analyses supplémentaires en utilisant des méthodes équivalentes et des données du marché pour comparer les dépenses par tête en Colombie-Britannique à la moyenne canadienne pour la période allant de 1998 à 2004.

Résultats :: Le ministère de la Santé de la C.-B. a réussi à réduire la portion publique des dépenses en médicaments en instaurant des quotes-parts pour les aînés en 2002 et un régime d’assurance-médicaments fondé sur le revenu en 2003. Le changement de politique n’a pas eu d’incidence significative sur l’ensemble des dépenses encourues dans la province. Bien qu’il se soit produit plusieurs changements statistiquement importants dans la dynamique des dépenses pendant la période visée par l’étude, seule une augmentation de la constitution saisonnière de réserves de médicaments par les aînés peut raisonnablement être attribuée aux changements apportés aux politiques.

Discussion :: L’absence d’une incidence importante et variée des politiques sur les dépenses en médicaments et les taux d’utilisation chez les différents groupes d’âge et niveaux de revenu suggère que les changements apportés au régime d’assurance-médicaments de la C.-B. ont été conçus de manière à assurer un accès continu aux médicaments pour les populations antérieurement visées par le régime (par ex., les aînés). Cela indique aussi que la politique n’a pas augmenté l’accès aux médicaments de manière significative pour les populations qui auraient peut-être été mieux servies par la nouvelle politique (par ex., les non-aînés). Enfin, bien qu’on espérait qu’une assurance-médicaments fondée sur le revenu sensibiliserait davantage les consommateurs aux coûts, les changements dans le coût relatif de certains médicaments achetés après le changement de politique semblent découler d’autres politiques qui visent directement l’incidence financière des choix de traitement.